La
Cour de Cassation vient de faire un nécessaire rappel, en matière
de prise en charge en accident du travail des chocs psychologiques.
Trop
souvent, les Tribunaux ont un regard suspicieux sur ce type
d'accident, et estiment que
pour être un accident du travail, un choc psychologique doit
obligatoirement résulter d'une
faute ou d'un
comportement anormal de
l'employeur ou d'un supérieur.
Autrement
dit, ils estiment que si le salarié a été victime d'un malaise
suite à un choc psychologique sur le lieu de travail, encore
faudrait-il qu'il ait eu « de vraies bonnes raisons »
d'avoir ce malaise...
Ce
faisant, ils posent une condition non requise par la loi, qui demande
simplement qu'ait eu lieu un « accident
survenu par le fait ou à l'occasion du travail
à toute personne salariée ou travaillant, à quelque titre ou en
quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs
d'entreprise »
(article
L. 411-1 du Code de la sécurité sociale).
Doit
donc être reconnu comme accident du travail tout
choc ou malaise arrivé sur le lieu du travail, à
condition évidemment qu'une lésion psychologique soit médicalement
constatée.
La
victime doit bien sûr prouver l'existence de ce malaise, mais il ne
peut pas être exigé d'elle un surcroit de preuves, et notamment un
lien certain entre ce malaise et le travail.
Le
4 mai 2017, la Cour de Cassation a rendu un arrêt qui,
espérons-le, tranchera définitivement le débat avec les caisses de
sécurité sociale et certains tribunaux.
Une
salariée de la BNP avait été prise d'un malaise au cours d'un
entretien avec son responsable, auquel elle venait d'être convoquée.
Au
sortir de cet entretien, un médecin constatait un choc
psychologique.
La
Cour d'Appel avait estimé qu'il ne s'agissant pas d'un accident du
travail, car « la
salariée ne démontre pas en quoi l'entretien avait eu un caractère
inattendu et s'était déroulé dans des conditions susceptibles
d'être à l'origine d'un choc psychologique, que le ton de la
supérieure hiérarchique, tout culpabilisant et directif qu'il ait
pu être, ne permettait pas d'expliquer un tel choc, et que la
salariée ne démontrait pas l'existence d'un lien entre le malaise
dont elle avait été victime et l'entretien ».
La
Cour de Cassation s'en tient à la définition légale de l'accident
du travail, et casse cet arrêt, au
seul motif que la salariée a été victime d'un malaise survenu aux
temps et lieu de travail.
Dans
ces conditions, la présomption d'imputabilité trouve à
s'appliquer, et il n'est pas question d'ajouter des conditions
supplémentaires à celles posées par la loi.
Bonjour
RépondreSupprimerMadame / Monsieur
J’ai des problèmes pour faire reconnaitre une maladie professionnelle au niveau de la CPAM
Donc que j’ai été reconnu invalidité total et définitif par le médecin-conseil de ma caisse RSI
Qui a constaté des lésions a cause de ma carrière professionnelle
La CPAN me réponds la date de la constatation médicale que j’étais travailleur indépendant nous ne pouvons prendre en charge votre dossier maladie professionnelle au titre du régime générale
Pouvez-vous m’aider sur ce problème car ça m’empêche de prendre ma retraite à 60 ans
Cordialement
Monsieur DENIS