Un
ouvrier nouvellement embauché a reçu pour instruction d'appliquer
un film thermique adhésif sur les verrières du toit d'un entrepôt
RATP.
Pour
cela, il lui est demandé, avec un collègue, de monter sur les
verrières, installé sur deux planches posées perpendiculairement
sur le châssis du vitrage.
Durant
son travail, il perd l'équilibre, chute à travers la vitre et
s'écrase sur le sol de
l'entrepôt.
Son
pronostic vital est engagé, il présente de multiples fractures et
un traumatisme crânien.
Il
nous a contacté pour soulever la faute inexcusable de l'employeur.
Devant
le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale, nous avons, entre
autres, souligné le non-respect par l'employeur des règles de
prévention en matière de sécurité, et l'absence totale de
formation de notre client, qu'il s'agisse de la sécurité ou du
travail en hauteur.
Nous
avons surtout insisté sur le fait que l'employeur n'avait fourni à
notre client aucun matériel adapté, et n'avait mis en place aucune
protection, ni collective ni individuelle.
Or
la société aurait pu installer des caillebotis en aluminium sur le
châssis de la verrière afin de constituer un plan de travail
sécurisé pour ses salariés.
Au
minimum, des filets auraient pu être installés en sous-face de la
verrière, afin de constituer un recueil souple permettant d'éviter
une chute potentiellement mortelle.
De
son coté, l'employeur a prétendu avoir mis à la disposition de ses
salariés une échelle et des harnais de sécurité.
Nul
n'a trouvé trace de ces équipements. En toute hypothèse, il n'a
pas été capable d'expliquer comment, selon lui, il s auraient
permis de protéger les salariés.
Des
harnais de sécurité n'aurait eu une utilité que si une ligne de
vie avait été préalablement installée, ce qui n'était pas le
cas.
Le
Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale de PARIS a donc constaté
que la faute inexcusable de l'employeur était à l'origine de cet
accident du travail, soulignant que :
« L'employeur
ne pouvait ignorer que ce salarié n'avait pas de formation à la
sécurité et pas de harnais et qu'il courait des risques graves à
monter sur la verrière. Pourtant il ne lui a pas donné d'ordre
exprès et écrit de ne pas monter sur la verrière. »
Pour obtenir cette décision, cliquer ICI |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire